lundi 10 octobre 2016

37.

La moche m’a planté l’automne au coeur du printemps. Un automne de rouille, qui grince, qui se casse la gueule dans un hiver imminent. Mes bêtises sont à moi. J’en rêve.
Ça me fiche le trac. 
La moche m’envisage en pièces détachées. Elle me connaît par cœur et me passe à côté. La moche est l’horlogère. Elle trafique les tic-tacs, bricole mécaniques.
Ça me fiche le trac.
Des heures de panique. Ça court à l’intérieur. Métronome atypique dans ma cage, affolé. J’écoute ma vie. Résonne dans l’oreiller, les pensées dans ma tête, ça m’entête, ça m’embête.
Ça me fiche le trac. 
Et ça claque, si ça claque ? Raisonne dans l’oreiller, la tête dans mes pensées, je me perds, je suis fou. J’ai pas peur, je m’en fous. Juste le trac. Et la moche, l’horlogère et sa clef à coucou remonte le fou. 
Et je bats.

Jane véronique